Au moment où la France s’apprête à accueillir la COP 21 qui devra prendre des décisions importantes pour l’avenir de l’humanité, il paraît utile de rappeler quelques repères permettant d’appréhender la transition écologique dans sa globalité.
Les enjeux
Pour éviter dans les prochaines années de multiples catastrophes - notamment la montée des eaux qui inonderait de nombreuses régions - il faut s’attaquer fermement au dérèglement climatique en limitant la hausse de température à 2 degrés.
Cela ne peut être obtenu seulement par des mesures techniques, il est nécessaire de changer nos modes de vie afin de réduire les déséquilibres causés par la surconsommation dans les pays développés.
Pour réussir, la transition écologique doit s’appuyer sur des principes éthiques ( le respect du vivant, le partage, la solidarité ) et sur les règles définies par l’écologie scientifique : celle-ci nous a permis de comprendre le fonctionnement des écosystèmes ; elle a mis en évidence les interactions qui se jouent entre les êtres vivants et leur environnement.
Le désordre écologique dû aux activités humaines ne peut être totalement réparé. Il s’agit de le limiter au maximum pour stopper l’appauvrissement de la biodiversité et préserver une planète vivable.
Parmi le changement des habitudes, il y a les rapports avec les êtres vivants. Ceux-ci ont été bâtis depuis longtemps sur l’idée de domination qui a entraîné une exploitation des hommes et de la nature.
En ce qui concerne les humains, toutes les civilisations se valent et toutes les personnes ont droit au respect et à une vie décente ; en ce qui concerne les êtres non-humains, leur sensibilité, leur intelligence sont enfin reconnues : c’est ce qui explique que certains ont fait le choix du végétarisme.
S’il n’est pas question d’imposer celui-ci à tout le monde, chacun doit prendre en compte l’impact très négatif de l’élevage (surtout industriel) sur l’environnement ; la réduction de la consommation de viande s’inscrit ainsi dans les objectifs de la transition.
Il y a dix ans, l’idée de décroissance - malgré l’ambiguïté du mot - avait eu quelque succès et avait fait la une de plusieurs magazines.
Ce succès était dû à la conjonction de quatre crises :
- une crise environnementale majeure marquée par le dérèglement du climat et l’épuisement des ressources naturelles,
- une crise sociale mondiale qui a vu monter les inégalités entre individus et nations et que la crise financière de 2008 a amplifiée.
- une crise politique (désaffection du politique, perte de souveraineté, dérive de la démocratie)
- une crise de la personne (perte des identités individuelles, développement des psychopathies, etc).
Les partisans de la décroissance ont eu le mérite de poser la question du modèle économique et de montrer la nécessité de réduire la consommation dans les pays riches ; ils ont défendu les principes de sobriété - ou simplicité volontaire - et de solidarité ( permettre aux populations des pays du Sud et aux exclus des pays riches d’avoir accès aux besoins vitaux :eau, nourriture, santé, éducation, logement...)
La COP 21 sera réussie si ces trois principes - respect du vivant, sobriété et solidarité - sont inscrits dans les décisions et sont accompagnés des mesures concrètes permettant d’être mises en applications sans tarder.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire