Le Carnet de Bord livre chaque semaine des réflexions sur notre époque, inspirées par mes activités, mes loisirs, mes sorties et l'actualité. Ces libres cheminements ont pour but de faire entendre « la rumeur du temps présent ».
Migrants et réfugiés
Depuis que l’homme est apparu sur terre, il y a eu des mouvements de population. À certaines périodes, en raison de troubles, de persécutions, de changement climatique, les migrations ont été plus massives. Dans de nombreuses régions du monde, les populations se sont ainsi mélangées ; ceux qui venaient d’ailleurs ont parfois été mal accueillis et on a pu se méfier d’eux mais tous ont fini par être bien intégrés. Ils ont contribué au dynamisme de leur pays d’adoption ; certains sont devenus des célébrités dans les domaines les plus variés ( science, littérature, art, sport...)
Depuis deux ou trois décennies, à cause de la poussée des idées xénophobes, les étrangers - qui viennent pour la plupart d’autres continents - sont trop souvent victimes de rejet, de considérations mensongères.
En Europe, les discours des dirigeants n’ont pas toujours été clairs ; en prenant pour prétexte la question des passeurs qui profitent honteusement de la situation dramatique des personnes contraintes à l’exil, ils ont mené une politique inhumaine vis-à-vis des victimes ( voir leur situation à Calais) ; en mêlant dans la même phrase les idées d’humanité et de fermeté, ils ont semé le doute dans l’esprit des gens peu ou mal informés.
D’une manière générale, on peut regretter les discours ambigus tenus sur la question : confusion entre les mots migrant et réfugié, définition approximative ou inexacte des termes.
Ainsi, pour François Hollande un réfugié (pouvant bénéficier du droit d’asile) est un « homme persécuté en raison de son activité en faveur de la liberté».
Pour l’ancien président de la République, il faudrait distinguer le réfugié « de guerre » des autres, et l’obliger à revenir dans son pays dès que la guerre est finie !
Quand on emploie des mots sans respecter leur définition, on s’éloigne de la réalité et l’on est conduit à dire n’importe quoi.
Pour rappel, voici ce qu’est un migrant ( définition du Robert) : c’est une personne « originaire d’une région peu développée s’expatriant pour trouver du travail ou un travail mieux rémunéré »
Réfugié :
« se dit d’une personne qui a dû fuir son pays d’origine afin d’échapper à un danger (guerre, persécutions politiques ou religieuses, etc...» (le Robert)
On constate que la définition donnée par François Hollande est tronquée. Conformément à la définition précise du terme, la personne quittant son pays pour échapper à un danger est un réfugié. Aux deux exemples cités par le Robert ( la guerre et la persécution), il y a lieu aujourd’hui d’en ajouter un troisième : le danger écologique qui ira en croissant au cours des prochaines années.
Les uns et les autres ont droit à un traitement humaniste de leur situation.
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