Les halles - Photo Jacques MOSSOT - Creative Commons |
Au
sud de Bergerac, la route qui conduit à Villeneuve-sur-Lot devient
plus sinueuse. Ici dans les environs de Castillonnès, c’est la
couleur verte qui domine. Nous sommes au cœur de la France
rurale.
En
dehors des villages perchés sur des collines, peu de maisons. L’espace est occupé par les champs, les prairies, les haies, les
arbres alignés ou regroupés en bosquets. Dans cet univers serein,
certaines nouvelles déversées par les radios et les journaux
nationaux ne retiennent pas l’attention. Les gens qui vivent ici
privilégient le bon sens et les choses concrètes. Dans
ce coin discret d’Aquitaine on se préoccupe surtout de l’avenir
des récoltes. On peste contre le temps trop humide ou trop froid. On
constate que la météo est de plus en plus détraquée. On compatit
au malheur des populations confrontées à de nouvelles inondations.
On s’intéresse à la vraie vie.
Le
charme des petites villes d’Aquitaine ne réside pas seulement dans
leur tranquillité. On est dans une région qui a une longue
histoire. L’une des figures les plus marquantes reste Aliénor dont
le destin ne fut pas banal. Au XIVe siècle, c’est Edouard II
d’Angleterre, duc d’Aquitaine, qui fit fortifier Castillonnès.
On se souvient aussi d’Edouard Plantagenet plus connu sous le nom
de Prince Noir.
La
ville fait partie des bastides du Sud-Ouest créées au XIIe et XIIIe
siècles. Celles-ci avaient un pouvoir politique et économique ;
elles se dotaient aussi d’un plan local d’urbanisme.
Aujourd’hui,
des monuments et bâtiments attirent l’attention du voyageur :
l’église Saint-Pierre, les halles, l’hôtel de ville. Dans un circuit consacré aux bastides, faire étape à Castillonnès est un choix qu'on ne regrettera pas.
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