Rechercher dans ce blog

mercredi 17 janvier 2018

En longeant la Garonne








La Garonne à Marmande

Suivre le fleuve

   Comme beaucoup de gens de ma génération, j’ai découvert la Garonne sur une grande carte que l’instituteur avait fixée au tableau. Grâce à sa baguette, on suivait le cours du fleuve de la source à l’estuaire ; on entendait le nom des principales villes traversées. Puis venaient les affluents de droite et ceux de gauche.
   La Garonne devenait ensuite, sur nos cahiers, une ligne bleue qui serpentait tantôt vers la gauche, tantôt vers la droite. C’était une sorte de squelette de poisson biscornu, avec ses arêtes irrégulières. On apprenait tout cela par cœur.
   Nous savions  situer dans l’espace des noms de villes et de rivières, mais il faut bien le dire, nous ne savions rien de la Garonne.   Car pour comprendre le fleuve, il faut le suivre de la source à la mer, il faut appréhender les liens qui se sont noués entre lui et les hommes, il faut saisir sa dimension culturelle et poétique.
   Seuls les voyages nous permettent de bien connaître un fleuve.

La Garonne à Toulouse

    Suivre la Garonne du val d’Aran où elle n’est qu’un maigre filet d’eau impétueux jusqu’à la Gironde est un but de voyage qu’on peut faire en plusieurs fois. En s’intéressant aussi aux affluents, on a alors l'occasion de visiter les villes traversées par les cours d'eau..
Cette expérience, je l'ai vécue, et c’est ainsi que petit à petit j’ai pu me faire une idée assez juste de la Garonne, en me promenant le long de ses berges à Toulouse, Agen et Marmande, puis à Langon et à Bordeaux où j’ai découvert une Gironde majestueuse.
   J’ai vu avec quel talent les bâtisseurs du passé avaient su relier les rives en construisant des ponts qui s’harmonisaient avec le paysage et mettaient le fleuve et les rivières en valeur : sur la Garonne à Marmande, sur le Tarn à Albi, sur le Lot à Cahors, sur le Gers à Lectoure, sur la Baïse à Nérac, pour n’en citer que quelques-uns. 
    Malheureusement l'homme moderne, oubliant la sagesse des anciens, a pillé le fleuve et l'a exploité à  outrance, mettant en péril les poissons migrateurs (l’esturgeon, la lamproie, l’alose et l’anguille).


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Chroniques les plus lues