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vendredi 12 janvier 2018

UN MOT : REBELLE



CHOIX DE TEXTE  n° 5

À partir d’un mot, mener  une réflexion développée brièvement. Aujourd’hui, le mot : rebelle


   Pour beaucoup de gens, le mot rebelle n'a pas pas une connotation sympathique. Le rebelle n'a pas bonne réputation. On lui reproche d'être un empêcheur de tourner en rond, un fauteur de troubles ; on dit aussi qu'il  est parfois violent.
   Qu'est-ce qu'un rebelle ? À l'origine, une personne « qui ne reconnaît pas l'autorité du gouvernement légitime ou le pouvoir politique en place ».
Dans le cas où ce pouvoir – qu'il soit légitime ou qu'il résulte d'un coup de force – ne respecte pas les droits de l'homme, le courage exige de se rebeller. C'est ce qu'a fait Victor Hugo en s'exilant pour garder sa liberté d'écrivain après le coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851, c'est ce qu'ont fait Jean Moulin, Lucie Aubrac et tous les résistants anonymes qui se sont élevés contre l'attitude du régime de Vichy afin de reconquérir les libertés perdues.
Sans ces rebelles, combien de temps encore aurait duré l'oppression ?

    Dans son sens littéraire, le mot rebelle désigne celui « qui ne reconnaît pas l'autorité de certaines personnes ou de certains principes. »
    On pense en premier lieu à l'anarchiste qui refuse la société bourgeoise, l'Etat, l'Eglise, les militaires, la police, les banquiers, les patrons...
  Ceux qui jusqu'à maintenant ont tenté de traduire cette aversion pour les symboles de l'autorité par un engagement politique n'ont pas connu de grands succès. Par contre, de nombreux penseurs, écrivains et artistes, reprenant en partie leurs idées, ont manifesté leur attachement aux libertés individuelles et collectives et ont repris les thèmes chers aux anarchistes.
C'est le cas notamment de Brassens et Léo Ferré qui, dans leurs chansons, ont exprimé clairement leur penchant libertaire.
Quant à Albert Camus, il écrivait dans L'homme révolté : « Mère des formes, source de vraie vie, (la révolte) nous tient toujours debout dans le mouvement informe et furieux de l'histoire. »

     La société a besoin de ces esprits rebelles qui poussent leurs concitoyens à ne pas accepter l'inadmissible.

En 2012,  les éditions Le Monde ont publié sous la direction de Jean-Noël Jeanneney une anthologie passionnante consacrée aux Rebelles. Celle-ci comporte dix volumes. La collection a le mérite de montrer la diversité  des personnages et mouvements  rebelles.

Écrit le 14 décembre 2012, mis à jour le 12 janvier 2018

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